7° Année - No 37. - (Édition de guerre ). Le No : 30 centimes 22 Septembre 1917.
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ominiSTRATION .98.B°S" Denis.PARIS oN &
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“IMPRIMERIE : 58, Es
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Nous vous avons dit :
Tous les atouts en mains D
Voici déjà : L'exclusivité des célèbres
* PARAMOUNT PICTURES a puis : ©
LS La Mission de Judex
Qu'en pensez-vous ?
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Titre du nouveau film.
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Adaptation Musicale du compositeur Michel Maurice LÉVY.
Protagonistes :
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Adaptation Cinématographique de l'Œutre de
Emile ZOLA PATHÉ FRÈRES, Concessionnaires
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Édition 5 Octobre
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Longueur : 4880 m. env:
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000000 Comédie “Dramatique en 3 ‘Parties
000000 k Exclusivité RTE PEN ARS PARAMOUNT PICTURES GAUMONT Oliver Morosco Comptoir Ciné-Location et ses Agences
28, Rue des Alouettes Régionales
Tél. : NORD 40-97 ; 51-13 ; 14-23
7° Année N° 37. - - (Édition de guerre).
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CINÉMATOGRAPHIQUE
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ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y HOIARSE MERE
Questions d'Actualité
La Confirmation des Locations de films
Le Film - Rappel.
— La Prétention des Auteurs
par L. DRUHOT
Depuis un mois, dans la corporation, il n’est bruit que des difficultés régnant entre loueurs et directeurs à propos du système — actuellement en usage — de * Confirmation des locations.
On sait que, jusqu’à ce jour, aussitôt après la Présentation d’un film à l'A. C. P. ou ailleurs, le directeur auquel ce film convenait avait accoutumé de traiter, dans la salle même, avec l’agent du loueur et de se faire inscrire pour telle ou telle date disponi-
le. On constituait ainsi son programme. Le représen- tant inscrivait la commande, sous réserve d’envoyer quelques jours après, au directeur, confirmation écrite de l'accord.
Î] faut remarquer que, dans la majorité des cas, les Choses se passaient de la meilleure façon. Mais, de- Puis quelque temps, il se produit trop fréquemment Que la confirmation écrite ne correspond pas à l’enten- te verbale. Si, par-dessus le marché, la lettre du OUeur n'arrive pas immédiatement, les directeurs s’en trouvent grandement gênés. C’est ce qui motive leurs Protestations d'aujourd'hui, que nous enregistrons Pour les soumettre aux intéressés.
Les causes ? Les directeurs en signalent une : le op grand nombre de représentants d’une même mai- Son, lesquels téavaillent sans se consulter ; une autre : € peu d'autorité accordée par les loueurs à ces mêmes “éprésentants. Un directeur d’ agence de location se réservant, en effet, le droit de reviser les commandes qu'il ne considère que comme de simples propositions.
Les loueurs répondent qu'ils sont libres de gérer leurs affaires comme bon leur semble, qu'ils ont sur- tout la faculté et le droit d’avoir autant de repré- sentants qu’ils le jugent utile, en un mot d’examiner le travail produit par chacun, de l’approuver et de le confirmer. « On ne saurait, disent-ils encore, s’im- miscer dans nos affaires sans porter atteinte à la liberté du commerce. »
Voilà, exposés en toute sincérité et sans aucun parti pris, les deux aspects de la question.
Les directeurs, toutefois, ne se tiennent pas pour battus. Les comptes rendus du « Syndicat des Direc- teurs » nous apprennent, en effet, qu'un projet de confirmation des vues, simple et pratique, a été éla- boré. Nos collègues se proposent de le soumettre à l'approbation des loueurs.
Nous aurons donc l’occasion de reparler de cette affaire. Il n’est pas douteux que chacun y mettra du sien pour la solutionner, à la satisfaction de tous.
Pour l'instant, qu'il suffise d’en tirer cette con- clusion d'ordre général : notre industrie est jeune ; parmi les rouages qui assurent son fonctionnement, il en est encore de fort rudimentaires. On les modi- fiera, on les perfectionnera avec le temps et l'expé- rience acquise. [l faut donc faire un très large crédit aux uns et aux autres ; 1] faut surtout que la bonne vo- lonté et l’esprit de conciliation animent toujours les cinématographistes dans leurs rapports commerciaux. Une simple goutte d’huile, mise à propos au bon en-
4 : LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
RP VS D D A CEE ET NE SUR GE en nn ee
droit, empêchera généralement notre machine compli- quée de grincer.
Si j'en cherchais une preuve, je la trouverais dans la solution qui a été donnée à l'affaire des films-rappels. Nous sommes en pleine saison de films en série. Ce n’est pas un ou deux qu'on nous annonce, mais bel et bien une douzaine, au moins.
Afin que le spectateur ne perde pas le fil de l’his toire, on lui rappelle, avant chaque épisode, les évé- nements précédents. Seulement, au lieu de le faire, comme on en avait pris l'habitude jusqu'ici, à l’aide des « écrans », on projette 100 ou 150 mètres de tableaux coupés dans les épisodes passés antérieure- ment. Le loueur facturait ce métrage somptuaire et le faisait payer au même prix que celui de la vue propre- ment dite. Les directeurs ont réclamé. Îls ont obtenu aussitôt la défalcation du métrage rappel. Encore un point d’usages commerciaux éclairci, grâce à l’es- prit de conciliation qui montre d’une manière absolue la bonne foi des uns et des autres.
À quels conflits n'aurions-nous pas assisté si cha- cun s'était entêté ?
Devons-nous espérer qu’un autre conflit, mettant aux prises auteurs et directeurs, soit solutionné de fa- con aussi courtoise ?
Dans une récente réunion tenue, rue Henner, les auteurs dramatiques ont déclaré « statutaire » un article stipulant qu’un pourcentage serait prélevé sur les recettes des établissements projetant des films adaptés d'œuvres littéraires appartenant à la S. D. A.,-ou créés d’après les scénarios écrits par lesdits auteurs.
Les lecteurs du Courrier se souviennent que ce projet n’est point nouveau. En 1914, il avait été longuement discuté. Du long rapport bien docu- menté de M. Jourjon, vice-président de la Cham- bre Syndicale, il résultait que les directeurs, pas plus que les loueurs, ne pouvaient suivre les auteurs sur le chemin tracé par ceux-ci.
interprété par
FRANCESCA BERTINI
Les arguments mis en valeur à cette époque sont encore aujourd'hui de brûlante actualité. En 1917, l'opinion du monde cinématographique est aussi défa- vorable qu’en 1914 au projet des auteurs.
De très lourdes charges pèsent en ce moment sur notre industrie. Aussi, l'heure nous paraît-elle peu opportune de reprendre un projet qui pouvait se dé- fendre un peu en 1914, mais qui est inadmissible au milieu des difficultés du moment.
Ce n’est pas à l'instant précis où les directeurs, après avoir acquitté droits des pauvres, taxes de guerre, supplément de patentes, doivent encore payer une nouvelle taxe sur les bénéfices réalisés depuis le 2 août 1914, qu’on peut leur demander de diminuer leurs recettes.
C’est le public qui payera, dira-t-on ! N’abusons pas de sa mansuétude. Il y a, en toute chose, une L- mite qu'il ne faut pas franchir.
Sachons modérer nos appétits sous peine de ta” rir, à jamais, une source précieuse que d'aucuns pren” nent pour un inépuisable Pactole.
L. DRUHOT. qe
Les documentaires
née
Nous avons plaisir à constater qu’un louable effort a ête accompli par nos éditeurs pour créer des documentaires vral ment intéressants.
Nous ne leur ferons qu’un léger reproche : les sous-titres sont insuffisants, non pas quant au nombre, mais quant à la facon dont ils sont rédigés. Petit défaut qu'il est facile de faire disparaître. Ce n’est pas une raison, toutefois, pour dé- nigrer. systématiquement un genre de productions excellent et dont on parle avec intérêt dans tous les milieux chaque fois que la conversation roule sur le cinéma. :
C'est à vous que ce discours s'adresse, directeur qui aff miez, l’autre jour, que les documentaires ne valent jamais r1€7 et qu'ils étaient bons, tout au plus, à servir de primes quan on louait un drame de 600 mètres.
Le documentaire instruit le peuple et lui permet de décou vrir des choses qu'il n’aurait jamais connues sans cela.
+ LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE I
Les Films de la Semaine
par Edmond FLOURY
PATHÉ FRÈRES
+
PATHÉ-COLOR
CHASSE A L'HIPPOPOTAME EN HAUTE-GAMBIE
L'Hippopotame a un caractère défiant, très farouche Cl, quand il est attaqué, il se défend avec furie.
l passe tout le jour dans l’eau et n’en sort que la
Nuit pour aller paître sur le rivage. “a Chasse que lon fait à ces animaux en diminue Nombre chaque année et nul doute que, dans un EMpS plus Ou moins éloigné, à mesure que la civilisa- lon pénètrera dans le centre de PAfrique, on n’en ltruise entièrement la race. |
Les défenses de l’hippopotame sont très recherchées dans le commerce.
Sa peau, épaisse de deux doigts, sert à faire toute Spêce de lanières pour les voitures, des jouets, des Cravaches, etc.
1 fournit aussi une viande comestible et une huile anche très appréciées.
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De même que la notice, la bande détaille parfaitement SS Services que nous rend ce pachyderme. L’ivoire de ses Enls est plus beau, plus fin encore que celui de l'éléphant. n'est pas loujours facile de le capturer, car, sa. résis- lance est énergique. 11 a fallu une certaine dose d'énergie 4 M. Livier, l'opérateur de prise de vues, pour enregistrer loutes les phases du combat livré aû monstrueux animal. La Vue de ce film est d'une saveur peu commune, et nous féli- Cons très s'ncèrement son auteur.
Longueur : 115 mètres. Je AUBE ET CRÉPUSCULE Comédie.
S Cette charmante comédie repose les yeux et l'esprit.
1 E0 frais, c’est naïf ; les enfants, comme les grandes
SOnnes, y prendront un égal plaisir.
cré 24 fillette à l’aube de la vie, un vieux garcon, au
Püscule, en font tous les frais.
LES espiègleries de l'enfant dérident le vieux garçon. CU à peu, son égoïisme, sa misanthropie se dissipent, 9 Cœur s'ouvre aux souffrances d’autrui.
À poire clair d'enfant, l’éclosion d’une vie, pareille
1 épanouissement de fleur, ont accompli ce prodige. EL le crépuscule du soir, dans son rayonnement af- bli, prend une douceur pareille à l'aube matinal.
es Petite Marie Osborne est tout le charme de cette vrene, f
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fai
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Elle n'est pas un de ces enfants prodiges, qui inspi- 4 Plus d’étonnement que d’admiration. C’est la na- Te même,
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Pas une seconde elle ne pense que l'objectif est braqué sur elle. Elle joue. en se jouant.
Et quel adorable bébé, si vivant, si joyeux d’être au monde |
De telles scènes feront plus, pour l'accroissement de la race, que toutes les propagahdes.
Voici le pendant d’une charmante bande présentée il y a quelques semaines : Nuages et Rayons de soleil. La nou- velle est aussi agréable que l’ancienne, ellle est jouée à ravwr par la loulé jeune Marie Osborne, d’une gaminerie irrésis- tible. La scène où elle imite l’aveugle et mendie pour s'acheter des gâteaux est d’un comique très fin; le sous-titre qui l’an- nonce provoquera un gros éclat de rire.
Les événements sont très drôles. Une photographie excel- lente, une légère intrigue, complètent très heureusement ce charmant babillage.
Longueur : 965 mètres. Je
S. C, A. G. L.
LE SECRET DE LA COMTESSE Drame. à
Berthe de Franoy, fille du général, comte de Franoy, atteint ses 22 ans, lorsque le comte de Mathon, de retour d’un voyage d'exploration, la retrouve dans tout son éclat, s'éprend d’elle et demande sa main.
Berthe-refuse avec une sorte d’effroi, car son passé surgit devant ses yeux. Cependant, sur le conseil de sa cousine Blanche de Sergy, elle écrit au comte de Mathon sa confession loyale.
11 y a deux ans, le fils de leur fermier, Je lieutenant Gérard, revenait du Maroc où il s'était couvert de gloire. C'était un timide, mais un passionné. Il avait aimé Ber- the et avait osé demander sa main. Sur le refus du gé- néral, il était venu, le soir, clandestinement, voir Blan- che une dernière fois et. l’irréparable s'était accompli.
Quelques mois plus tard, Blanche, qui avait obtenu de son père d’aller passer l'hiver dans le midi, chez sa cousine de Sergy, donnait le jour à un fils.
Un vieil ami de la famille de Sergy, le docteur Faugel, se chargeait de l’enfant, et Berthe reprenait au château sa vie normale...
Quant au lieutenant Gérard, il avait succombé dans un duel.
Blanche de Sergy se charge de faire parvenir cette confession au comte de Mathon, mais, croyant agir dans l'intérêt des deux parties, elle se contente de dire au comte que Berthe, par un scrupule de jeune fille, a hési- té à accepter son nom, ayant eu jadis un innocent roman ; son fiancé était mort et elle demandait le silen- ce sur ce douloureux passé.
Le mariage s’accomplit. Les années passent. Dix-huit ans plus tard, la comtesse de Mathon, malgré la ten- dresse de sa fille Madeleine, n’a pas oublié le fis né
Il LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE °?
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de son roman d'amour. Ce fils, que le docteur Faugel a adopté, est devenu un brillant sujet qui, par un en- chaînement inattendu de circonstances, devient le se- crétaire du comte de Mathon.
En contact chaque jour avec ce fils qu’elle adore, Ber- the a peine à ne pas lui crier son secret; de son côté, le jeune homme éprouve pour elle un sentiment de vénération, qui le pousse à provoquer en duel. le mar-
quis de Flammaroche, qui à tenu sur elle des propos.
salissants. Par un singulier hasard, cet homme est celui qui, jadis, a tué en duel son père, le lieutenant xérard.
Le même sort est-il réservé au fils ?
Blessé grièvement, il demeure plusieurs jours entre la vie et la mort, et Berthe ne peut retenir l’aveu : « Tu es mon fils ! » \
Le comte de Mathon qui, d’abord, avait cru voir en son secrétaire un rival, apprend toute, la vérité. Berthe n’a pas cessé d’être loyale, il pardonne...
Il essaiera d'oublier.
Encore un très bon film, tiré d’un des romans à succès de Xavier de Montépin! Ils v passeront tous! Nous en sommes ravis.
Le Secret de la Comtesse est une preuve de plus qu’on ne se doute guère des conséquences parfois désastreuses d’un mensonge, même sublime, et de leur répercussion sur la vie d’une femme. La malheureuse comtesse en fait la rude expé- rience. a
Mile Collinet est, d’abord, une exquise jeune fille. Nous la vovons plus tard, devenue femme, mère d’un grand fils de vingt ans. L'artiste a su exprimer son désespoir en comé- dienne consemmée el mérile de chaleureux éloges.
M. Escoffer est un comte de Mathon très digne; M. Ber- lin, un jeune premier au jeu sobre et très étudié. Signalons enfin Mlle Léa Piron, cause involontaire de tout le drame.
La mise en scène, très luxueuse, a pour cadre un parc magnifique, photographié dans la perfection.
© Longueur : 1.335 mètres. Je
LE COURRIER DE WASHINGTON IIIe épisode. ‘“ Une épée brisée
Le capitaine Ralph Paine, accusé du crime de haute trahison, vient de subir la dégradation militaire, et il est dirigé sur une forteresse où il sera interné en atten- dant son jugement.
Dans le rapide où il est-monté sous escorte, Bertha Bonn, se rendant à la frontière guaranienne, et Pearl Dare, désireuse d'accompagner son fiancé jusqu’à sa der- nière minute de liberté, ont également pris place. Mais, sur le parcours, un déraïllement se produit. Pearl Dare et Bertha Bonn sortent saines et sauves de la: catas- trophe. Il n’en est malheureusement pas de même du
»2
capitaine Paine, que l’on retrouve écrasé sous la cloison:
d’un wagon. Le visage, mutilé, est entièrement mécon- naissable. Dans la main crispée du défunt, on découvre un billet, dans lequel il affirme une fois de plus son innocence, et laisse à sa fiancée toute sa fortune et le soin de réhabiliter sa mémoire,
Tandis que Bertha Bonn s’assure qu’elle n’a perdu n1 le médaillon, ni les documents si précieux qu’elle MSN
porte, elle est abordée par un inconnu : « Je me nomme
T. O. Adams, lui dit-il. Veuillez me remettre, Madame;
le document et le médaillon qui vous ont été confiés D Sur le refus de la jeune femme, l'inconnu n’hésite pas | à employer la violence et il réussirait sans doute à s’em- parer des plans, sans l'intervention de la « Menace Si- lencieuse ». Celle-ci se trouve maintenant en possession des documents autour desquels une lutte si ardente s’est engagée. Entre cet adversaire redoutable et la frêle jeune fille qu’est Pearl Dare, la lutte serait trop inégal,
si l'inconnu, qui semble avoir autant qu’elle intérêt AN s'emparer. des plans, ne la sauvait d’un grand péril. 1
La jeune fille a été précipitée du haut d’une falaise dans un fleuve courant rapide. Deux hommes à Ja FOIS se sont précipités à son secours : le Japonais Toko et T. O. Adams. Cependant, au cours du sauvetage, CE dernier a repris possession des plans. Sa conduite sen
ble équivoque à Pearl Dare et une suspicion naît danÿ MM
son esprit contre cet étranger qui, cependant, n’a pas hésité à braver la mort pour la secourir.
Quant à Toko, sa fidélité est à toute épreuve. COM ment le soupçonner ?
On voit dans le III° épisode un accident de chemin de fe» très bien truqué, et lon y reconnaît un personnage célèbre : Ravengar, qui, sous le nom de T.-O. Adams, va à nous
veau intriguer el passionner les spectateurs? Attendons-nous M
donc à des événements extraordinaires.
Longüeur : 660 mètres. £
<?> | GAUMONT
GRENOBLE ET SES ENVIRONS = Panorama. : Documentaire intéressant. Prise de vue très soignée. Longueur : 95 mètres.
HERR DOKTOR Comédie dramatique.
Juillet 1914, veillé du plus grand cataclysme de PHiS M
toire. Dans une famille des environs de Nice, composée de M. Larchér, ancien combattant de 1870, sa fille, SOIN gendre, Jean Castel, et leur petit garçon. *4 Dans les journaux il'n’est bruit que de guerre, el !
cela crée une atmosphère d’angoisse qui fait révivre” toutes les vieilles haines accumulées contre cette Alle magné qui ne rêve que de conquêtes.
Ce matin-là, trompant la surveillance de ses parents: Bébé à voulu jouer à limprudent et est tombé sur les rochers du bord de la mer, se blessant à la tête.
Or, le docteur Bernard, qui soigne habituellement la 528
famille, n’est pas chez lui et ne rentrera pas de Ja journée... Il n’y a dans la localité que le docteur Kœnig5? marck, et cet homme est un Allemand.
Malgré toute la répugnance que lui inspire cet échan
“ullon de la « Kuitur » germanique, M. Larcher doit Ë are appel à son concours. 4 … lerr Doktor était précisément occupé à ranger soi- eat Sneusement ses papiers quand on vint frapper à la gritie : Me sa.villa. « C'est moi qu'on vient chercher pour soi- = Gler le petit-fils de ce vieux chauvin ?.… Fritz, dites 15 dd ira... SES Re Herr Doktor examine l’enfant et déclare que sa bles- …Sure ne présente aucuné gravité, puis, avant de partir, 11 se tourne hypocritement vers M..Larcher et le féri- Lie, d’avoir fair bravement la campagne de 1870 et il -joute : « Notre Empereur veut ia paix et ne demande là vivre en bons termes avec ses voisins. Ce n’est pas - li qui déclarera la guerre à la France; je vous affirme (ie 1a mobilisation ne vous arrachera pas à vos foyers. La guerre serait une folie. a Or, à peine rentré chez lui, le docteur Kœnigsmark, : “aitre-expert dans l’armée dè 1’espionnage, recevait 1Ane envoyée extraordinaire du général Von Muller, lui : Enjoignant de passer immédiatement la frontière avec ous ies documents et d'attendre à Vintimille de nou- - Yeaux ordres. ne C'était le grand événement attendu depuis quelques … Jours, L’espion poussa trois « Hoch! » de satisfaction Lit Partit de suite dans sa s0 HP. Une perquisition / opérée chez lui démontra aisément que sa villa était un - lépaire d’espions. Aussi, dans le pays, la maison au ose boche devint-elle la maison maudite. Deux amies de "me Castel, la fille de M. Larcher, un soir, en passant .brès de la villa maudite, s'arrêtent intriguées, regardent ét Voient une ombre errer dans le jardin... C’est le doc- leur- Kænigsmark, qui a eu l’audace de revenir pour Prendre certains papiers oubliés. L’alarme est donnée ct une patrouille cerne le repaire du misérable qui, sur Æ Point d’être pris, n'hésite pas à aller chercher -un asile chez. M. Larcher, pour réclamer sa protection au Nom de son petit-fils qu'il a soigné jadis... VE Hé. Oui, vous avez soigné mon enfant, lui répond la €, mais c'était avant la guerre. Le M. Larcher téléphone à la gendarmerie de venir pour - Arrêter l’espion. à FE Traqué de toutes parts, Herr Doktor devient mena- Al nie il monte dans la chambre de Bébé, jurant de le ie si quelqu'un touche à la porte. L’officier com- ndant la patrouille pénètre dans la maison et manl- ne sa surprise de voir un ancien combattant de 1870 > FE asile à un espion... Le vieux soldat, frémissant S l’injure, dit à l'officier : « Cet homme tuera mon Detit-fils si l’on touche à la porte... » . Mais Bébé, qui est en butte aux menaces de espion, - ältend l'heure d'agir. Pendant que les soldats ébranlent la porte et que le en pose son arme pour écouter, l'oreille collée au ancher, Bébé s'empare du revolver et le jefte par la fenêtre... : en de rage, Hérr Doktor saisit l'enfant et le préci- 18 ans le vide. Bébé est heureusement recueilli sain Re sauf dans les bras d’un soldat posté en sentinelle sous fe. fénètres, et que le bruit de vitre cassée a mis sur Dr ® gardes. ; Me ca our d'hui, Herr Doktor n’est plus à même de nuire, ie à justice a fait son œuyre... + vétéran de 1870 est complimenté chaudement par € Sénéral commandant la région, et le calme renait AnS la famille.
F
De LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Hi
Je crois que la devise mise en têle de la notice du drame est la seule note résumant toute critique : & Vous cherchiez un film à succès pour votre prochain programme. Le voici!!! »
On ne pouvait mieux dire. Un des clous du-film est la jeune Olinda Mano, lorsque l'Allemand la menace de la tuer si elle bouge. Il faut la voir se glisser prudemment, pen- dant que le. Boche écoute, l'oreille collée au plancher, ce
qui se passe au-dessous de lui; l'enfant parvient, à force
d'adresse, à s'emparer du revolver qu’elle jette par la fenêtre. L'effet est passionnant, très bien compris, el provoquera une forte émotion.
Enfin, lorsque, précipitée dans le vide par le bandit, la pauvre petite créature tombe dans les bras d'un brave poilu, le geste très heureux met loute la salle en délire.
Nous. retrouvons ici l'excellente troupe à laquelle le public fait toujours fête : MM. Leubas, Michel, Mathé, et les deux idoles : M. René Cresté et la si touchante Yvette Andrevor.
Longueur : 1.060 mètres.
<$> 5 L. AUBERT
ÉCLAIR
LES RAPIDES D'INDO-CHINE Plein air. Très intéressant voyage sur les rivières d’Indo-Chine, sites pittoresques. ;
Les cinq grands fleuves de l’Indo-Chine, y compris le Fleuve Rouge, nous sont montrés là, souvent hérissés de rochers el transformés en rapides dangereux où la navigation est parfois périlleuse. Ce beau spectacle est rendu par l’opé- rateur de prises de vues, de manière très adroite. La photo® graphie est en tous points parfaite.
: Longueur : 105 mètres. A
LAPILULE PLOMBIER * Comique.
Il est arrivé une catastrophe : le robinet du lavabo ne fonétionne plus et le tuyau laisse échapper un vigou- reux filet d’eau qui, en jet argenté... inonde la pièce.
Vite on appelle un expert, un plombier adroit : Lapi- lule. 6 ï Lapilule, en un clin d'œil, maitrise l’humide envahis- seur, mais il ne peut dompter les ardeurs de son cœur qui s'est enflammé à là vue de ja maîtresse de maison.
Et il constate que la dame a un amoureux! Horreur! I1 s'interpose avec énergie, prétendant être le mari de la belle!
Le mari véritable arrive. Une explication orageuse s'en suit, et c’est d’une façon tout à fait inattendue que Lapilule doit céder la place à des adversaires trop vigoureux pour lui. à ;
IV LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
2
- Lapilule aura fait lous les métiers. Aujourd'hui, il est plombier, mais plombier amateur et plus apie à s’enflammer auprès d'une belle dame qu'à réparer les tuvaux. Chacun s’en donne à cœur joie dans l’inévitable poursuite, et les dégringolades, les chutes, les accidents recommencent jusqu’à ce que les artistes soient à bout de souffes épuisés de fatigue, mais avant fort amusé le bon public. Longueur : 310 mètres. . = LA DAME AU RUBAN DE VELOURS Drame.
Dans ce drame, la passion amoureuse joue le principal rôle. Les artistes, bien choisis, font valoir les emplois qu'ils occupent. La mise en scène est distinguée, la photographie bien venue.
Longueur : 1.496 mètres.
> Ciné-ELocation
‘6 ECLIPSE ”
GANNES ET SES ENVIRONS
La ville de Cannes possède de fort belles ruines, énlre autres un fort construit par Napoléon 1‘. Nous avons encore vu un train à crémaillère qui évite aux touristes les ascensions pénibles. Puis ce fut la visite détaillée de la pittoresque ville de Grasse, parie de Fragonard, où l'on fabrique les essences pour la parfumerie. Le célèbre peintre, auteur de tant de charmantes, mais licencieuses peintures, ne pouvait avoir un plus joli berceau.
Longueur : 145 mètres. = LA COURSE AU COLLIER Comique.
Voilà un collier qui peut se vanter d’être cause de nom- breuses aventures, désopilantes et effarantes. Bien entendu, la bande se termine par la poursuite réglementaire, chère aux Américains. Celle-ci est audacieuse : locomotives emballées, automobiles lancées à triple allure, motocvclettes endiablées rivalisent de vitesse. Les accidents les plus imprévus en résultent et font pousser des cris d'effroi et souvent d'admi- ralion, justes hommages rendus à la témérité des vaillants arlisies,
Longueur : 675 mètres.
AGENCE GÉNÉRALE Cinématographique
LA PETITE MASCOTTE Comédie.
Jack est le champion des Courses à pied de l « Avon Athletic Association ». La sœur de sa fiancée est une gentille fillette de dix ans à peine que les membres dé PAssociation ont surnommée « la petite Mascotte )» car elle leur a toujours porté bonheur dans leurs mani festations sportives. ë
Jack a lancé un défi à William, le favori d’un club adverse, et la petite Mascotte a à cœur de lui voir g4 gner cette course. Pour arriver au résultat espéré, elle ne quitte plus son futur beau-frère, ayant pour lui des soins tout à fait maternels, lui interdisant tabacs, dou ceurs, longues veilles, toutes choses nuisibles à 502 entrainement.
Le jour de la course arrive, Jack est en superbe for- me. Malheureusement pour lui, les partisans de son ad versaire sont des gens peu scrupuleux qui ne regardent pas aux moyens employés pour faire triompher leu favori. À l’heure de la course, ils font enlever Jack et lenferment dans une cabane isolée au milieu des pois: Mais la petite Mascotte veille. Elle délivre son ami €t celui-ci arrive juste à temps pour prendre le départ et gagner la course. Et tandis que les spectateur? proclament la victoire de lAvon Athletic Associations les membres du Club, eux, célèbrent la victoire de la véritable gagnante, leur petite Mascotte.
J'étais sûr que La Petite Mascotte serait un nouveau”suc* ces pour l'Agence Générale, puisqu'une délicieuse enfant en est la principale interprète. La partie était gagnée d'avance; d'ailleurs, tout a contribué à la réussite d’une auss! agréable comédie.
Longueur : 500 mètres.
on
GÉO LE MYSTÉRIEUX M. Dorville, l'industriel bien connu, donne une fête en lPhonneur des vingt ans de sa fille Ginette, d’une beauté éblouissante, Ginette est la reine du bal et les admirateurs sem pressent autour d’elle. Seul, M. Dorville, dont les affaires ne sont'pas brillantes, dissimule sous un air de sécu-
d'après l’œuvre de
Victorien SARDOU
Société Oénérale
(INÉMATOGRAPHES ÉCLIPSE ÉC(LIPSE
n eSième
Comédie Dramatique de
= MERCANTON El à e HERVL (ŒE
b à Me MARY
@ Interprétée par MARQUET ON
M. DUQUESN E
HENRY ROUSSEL un
CINÉ CINÉ LOCATION ÉCLIPSE ÉC(LIPSE
18, Rue Fabart, 18 #4 PARIS x
10 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
SUR L'ÉCRAN
Pour ceux du front.
La vie des tranchées est monotone, et nos poilus sont una- nimes à déclarer que rien ne les distrait tant que le cinéma. Seulement c’est aux tranchées que le cinéma manque le plus ! Les organisations officielles ne sont pas encore tout à fait au point et nos poilus comptent sur l'initiative privée.
Un de nos amis, stagiaire à la T. S. F. de la … armée fait appel au Courrier pour trouver un appareil Kok. Nous ne doutons pas qu'il se trouve parmi nos lecteurs une âme charitable pour combler les désirs de nos braves soldats.
S’adresser au Courrier, 58, Rue Grenéta.
= Ceux de l'avant.
Un de nos amis, M. Leloup, soldat au 19° train, vient d’être légèrement blessé. Il compte reprendre son service dans une quinzaine.
Nos meilleurs vœux à notre ami.
> Communiqués.
La Société des Etablissements Gaumont aura l'honneur de présenter, sur invitations spéciales, au Gaumont-Palace, le Mercredi 3 Octobre, à 15 h. 15, le grand film : Le Ravin sans Fond, Comédie d’aventures en | prologue et 3 parties, de M. Tristan Bernard.
PR
L'Institut Musical et Dramatique Professionnel annonce la réouverture de ses cours gratuits de musique et de décla- mation pour le lundi 1°’ octobre. Se faire inscrire. dès main- tenant au siège des cours, 9, rue de Rivoli, Paris, IV£.
Ke
Le Kinéma-Location, 13 bis, rue des Mathurins, Paris, prie MM. les directeurs d'assister à la présentation spéciale qui aura lieu le samedi 29 courant, à 2 heures et demie très précises, au Cnéma des Arts, Palais de la Mutualité, 325, rue Saint-Martin, des films suivants de Venise, de Shakespeare, et Le Président Wilson.
MM. les directeurs qui n'auraient pas recu d'invitation
sont priés de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
* LR
Pour complément d'information, nous devons men- tionner que le film Le Coupable (S. C. A. G. L., Pathé frères, éditeurs), a été adapté d’après le beau drame tiré par M. Jules de Marthold du chef-d'œuvre de François Coppée.
se Une nouvelle Marque.
Nous apprenons avec plaisir que M. Roméo Bosetti va lancer prochainement une nouvelle marque, la Micæa Films.
Ncs compliments à notre ami et nos vœux de succès.
: Le Marchand
C'est vraiment peu !
Un jeune soldat, classe 16, au front depuis 2 ans et demi, nous signale qu’en tout et pour tout durant cette période, son régiment n'a été gratifié que d’une seule séance de cinéma.
C’est vraiment peu ; et c’est aussi d’un réalisme navrant si l’on relit les circulaires et les promesses écrites du Ministre de la guerre !
=
Une nouvelle création de Francesca Bertini:
Nous allons revoir prochainement, à l'écran, Francesca Bertini. La célèbre artiste va faire sa rentrée dans Andrée une des meilleures œuvres du maître dramaturge, Victorien Sardou.
Nous sommes assurés que, dans cette nouvelle création: Francesca Bertini se montrera égale à ses précédents succès: dont un des plus retentissants, Fédora, poursuit actuellement sa carrière triomphale.
> Nos Hôtes.
Nous avons eu cette semaine la visite de M. Giraud, de Marseille, et de M. Maxime, directeur de l'Agence Ciné Location-Eclipse, à Alger.
se Publicité.
Sur l’affiche d’un grand cinéma de quartier, on lit « Pas quale », chaîne d'aventures. Le terme est nouveau, quant à la publicité cinématographique, et méritait d’être relevé.
Mais fera-t-il fortune ?
3 Informations.
-On dit que M. René Navarre partirait prochainement
pour Londres, afin d’y traiter d'importantes affaires, et qui
organiserait là-bas, au profit de la Croix-Rouge, une pré- sentation spéciale d’un film sensationnel, dont le scénario 4
été écrit par M. Gaston Leroux.
C2
Une nouvelle série de comiques.
De nobles scrupules guident toujours M. Monat dans le choix de ses films. Nous en avons eu des preuves, à di é rentes reprises. Aujourd'hui, M. Monat annonce une nou” velle série de comiques. Lie premier film, Sonfrère, inter” prété par Billy West, sortira prochainement. Il aura très ce” tainement le même succès que ses devanciers de la Monat-
film.
LES OPÉRATEURS
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— Qui va à la chasse, perd sa place...
Pour le 12 Octobre
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Encore un Grand Succès!
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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 11
Les Auteurs.
Des gens heureux, ce sont les jeunes auteurs en Amé-
rique. Les jeunes auteurs, c’est-à-dire ceux-là même qui ont _ tant de peine à percer, à cause de la rivalité et de l’obstruc- tion des anciens.
Devant les exigences de ces derniers, les éditeurs ont décidé de faire un plus large appel à la collaboration des jeunes.
On note déjà de curieuses innovations. Il est avéré, en effet, qu’on peut être une vedette en littérature et une mazette au cinéma.
Je En Angleterre.
Le service de la propagande par le film, institué à Londres, Chambre des Lords, fonctionne admirablement.
C’est un modèle du genre.
Une seule ombre au tableau : nos alliés regrettent qu’on n’y ait pas songé plus tôt. Les résultats sont des plus satis- faisants. Depuis le mois de mai, 325.000 mètres de films ont été répandus à travers l’Inde, la Chine, le Japon, l’ Amé- rique du Sud, l'Italie et la Russie. Bien que les nouvelles de ce dernier pays soient mauvaises, les Anglais ne déses- pèrent pas de ramener — grâce au cinéma — le paysan russe à une plus saine appréciation des événements.
eZ Sur la côte d'Azur.
A Monaco, on vient de représenter La Fiancée, la déh- cate comédie que notre aimable correspondante, Mile Marc de Fontenelle, écrivit en collaboration avec M. Camille Traversi. La soirée fut en tous points parfaite, grâce à l'impeccable interprétation; assurée par Mme Davix, Mlle Raymonde, MM. Klein et Ponti.
a N'abusons pas des bonnes choses
Il est entendu que l'exposition mystérieuse des événe- ments dans un film cinématographique pique la curiosité du spectateur et garantit souvent le succès.
Il est exact également qu’on obtient de très beaux effets photographiques avec le velours noir. Encore faut-il ne pas abuser, ne pas rendre totalement incompréhensibles les 400 premiers mètres d’un film, qui en mesure 1.200, et ne pas faire évoluer les personnages dans une ombre aussi épaisse que celle des nuits de décembre.
L'excès sera toujours un défaut.
La Psychologie au Cinéma.
À propos d’adaptations d'œuvres de Dostoïewski et de Tourgueneff, on discute, en ce moment, la question de la psychologie au cinéma. On se demande si l’on peut traiter, à l'écran, ce genre d’une façon suffisamment intéressante.
Nous le croyons volontiers, à condition, toutefois, que les interprètes soient di primo cartello et que le metteur en scène soit un délicat et un poète. Cette dernière qualité exigée paraîra sans doute étonnante à certains. Mais qu’on y songe : la psychologie est plus près de la poésie qu’on ne le croit généralement.
de Pour sortir des salles de spectacle.
Depuis quelque temps la préfecture de police était saisie de nombreuses réclamations du public protestant contre le re- fus, dans certaines salles de spectacle, de remettre aux. spec- tateurs des contremarques leur permettant de sortir et de rentrer à volonté dans la salle.
Le préfet de police vient de donner des ordres pour que l’on prenne les mesures nécessaires pour éviter à l’avenir le mécontentement du public.
Led Un maire qui n’est pas mélomane.
Après le maire de Troyes qui interdit les orchestres dans les cinémas et n'autorise qu'un simple piano, en voici un autre qui va encore plus loin et défend non seulement le piano, mais l'inoffensif phonographe. Ce maire est de l'Aveyron. Il prétexte que la musique est déplacée en temps de guerre; et, pour expliquer son geste, il expose à ses administrés que le préfet du Calvados a pris des mesures analogues en ce qui concerne les casinos de Trouville-Deau- ville.
Le plus triste, dans cette histoire, c’est que notre maire affirme de pareilles sornettes, sans rire. Quel homme sera assez héroïque pour tenter de lui expliquer qu’un cinéma ne ressemble en rien à un casino mondain?
En la circonstance, il nous semble que la « Sacem » pourrait utilement faire parler d’elle. Dame! Pas de musique, pas de droits d’auteurs!
Mais on nous dit que la « Sacem » a d’autres soucis. Hélas! nous ne les connaissons que trop.
L'OPÉRATEUR.
le prochain grand succès des
Établissements l|.
UBERT
Un nouveau succès d'émotion de la série triomphale ED : 1 ras rm Pour Lt * CÈ
LE PORTEUR AUX HALLES
Drame'en 3% parties d'après la pièce de M. A. FONTANES
(Adaptation et mise en scène de M. G. Leprieur.)
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M. TOULOUT L XX À M" CHarLoTTE Le Capitaine Jourdan / LA | | BARBIER ts Va Madame Jourdan Ci d \®s M. RIEFFLER M°"° GERMAINE Jean Jourdan VALLIER \e Louise Jourdan | \®s M. ETCHEPARE | M°° Suzanne Emile, l'Enfant trouvé | LEBRET vs La: Danseuse Loulou LUI ne ETC.
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LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE L'4
lité les transes où le jette la perspective d’une ruine Prochaine. II médite de rétablir son crédit chancelant au Moyen de l'influence et des capitaux du riche bras- Seur d’affaires Simon Lourdier, parvenu prétentieux et lidicule. Lourdier écoute sans conviction les proposi- lions/de Dorville, mais Ginette paraît et son sourire Change aussitôt la face des choses : Lourdier, ‘aptivé, énchaine sa liberté et, afin de se rapprocher de ceile qu'il aime, il promet d'avancer à Dorville la somme de 195,000 francs dont l'industriel a besoin pour réta- ur ses affaires.
Malgré la griserie de la fête, le cœur de Ginette est attristé par-labsence de son camarade d’enfance, l’or- bhelin Geo Morland, son cousin, parti depuis quatre J0ngues années dans les mines du Far-West, afin de Senrichir et conquérir la main de celle qu’il aime.
Geo revient à limproviste, n'ayant réussi, dit-il, qu’à Obtenir une place de secrétaire auprès du multi-mil- l0nnaire Hampton qu'il rencontra naguère au pays
€ l'or et à qui il sauva la vie. Ginette, qui avait donné Son cœur à Geo avant son départ pour l'Amérique, et UL avait promis d'attendre son retour, veut épouser Celui-ci malgré sa pauvreté. M. Dorville s’y oppose, car
à reçu pour sa fille une demande en mariage de “Ourdier.
Geo obtient de M. Dorville que Ginette-laccompagne @ l'aide de ses conseils dans les nombreux achats qu'il doit faire pour installer luxueusement ia demeure de M. Hampton. Ensemble, ils choisissent le mobilier, les bibeiots et les bijoux dont ie millionnaire américain à besoin pour son prochain mariage.
1 C’est en vain que Lourdier, rageur, étale son opu- “EnCe; il ne réussit seulement qu’à se rendre odieux et Yidicule,
M. Dorville révèle à sa fille la situation dans laquelle
Se trouve : ou bien Ginette épousera Lourdier, ou ce Séra la faillite et la ruine pour lui. Pour sauver son Pêre du déshonneur, Ginette se sacrilie et dit à Geo du’eile ne peut devenir sa femme. Mais Geo, qui a ÉViné l'intrigue qui entoure l'industriel et comprenant € dévouement filial de sa bien-aimée, remplit un chèque € 195.000 francs qu'il signe du nom de Hampton et AW'il offre en commandite à M. Dorville, au moment où “uürdier se croit sûr de la victoire. Lourdier, dépité, * MOyant que Geo a commis un faux en signant le chèque UU nom de Hampton, prévient la banque sur laquelle le illet a été tiré qu’elle doit se trouver en présence une escroquerie. Il s’introduit dans la demeure de limpton, accompagné d’une bande de policemen, afin dénoncer le secrétaire infidèle devant Ginette et son
re,
: À la confusion de Lourdier, Geo se démasque : ül voue qu'il est lui-même le millionnaire Hampton, et qu'il à pris cé nom en Amérique lorsqu'il était aux Mines d’or; ce nom lui ayant porté chance, il l’a défi- Mitivement adopté.
,, “ONvaincu de la tendresse et du dévouement de ‘Mette, Geo Morland-Hampton met aux pieds de sa lancée son cœur et sa fortune, au grand désappoin- tMent de Lourdier qui, confus, s'enfuit, poursuivi par S moqueries de Ginette.
. Nous donnerons, dans le prochain numéro, notre appré- Salion sur ce film qui vient d'obtenir un gros succès.
Présentations Spéciales
KE. AURBER'T
SOUS LA GRIFFE Drame, de M. Albert Dieudonné.
La bourse vient d'être mauvaise pour le banquier Henri Lebrun. Une association avec le puissant finan- cier, Nathaniel Gold, un des rois de la coulisse, le sauverait. Gold à laissé entrevoir à Lebrun que cette association ne serait pas impossible, et pressé par les événements, Lebrun vient demander à Gold sa réponse, Gold réfléchit et lui dit : « Je vous rendrai réponse mardi soir. » Et Gold resté seul prend un magazine il- lustré, longtemps il le contemple, le magazine donne le portrait du champion de tennis de l’année : Mademoi- selle Cécile Lebrun.
Nathaniel Gold consent à s'associer avec Lebrun, mais la première condition qu’il impose est que Cécile : Lebrun deviendra sa femme ; Lebrun ne veut pas com- promettre le bonheur de sa fille, Cécile seule décidera. L'air accueillant et aimable de Cécile enhardit Gold, il lui demande sa main. Mais Cécile ne peut prendre sa demande au sérieux. Elle connaît Gold depuis tou- jours, c’est un ami de son père beaucoup plus âgé qu’elle, mais très gai parfois ; croyant à une plaisante- rie du financier, elle éclate de rire. Gold souffre atroce- ment, il désire Cécile de toutes les forces de son être, mais il se ressaisit et lorsqu'il quitte Lebrun il lui dit : « Ne parlez pas encore à Cécile, j'ai réfléchi ».
Gold va demander au jeu l'oubli de ses souffrances ; un de ses compagnons de plaisir, Pierre Sarreluis, n’est pas heureux ce soir-là, les quelques billets qui lui restaient viennent de s'enfuir avec un banco malheu- reux. Gold que là chance favorise lui tend une liasse de “billets. Sarreluis hésite. « Vous me signerez un chèque tout à l’heure si vous ne gagnez pas. » Pierre Sarreluis a perdu. En passant près de lui, Gold Sourit : « Bah ! vous vous rattraperez demain !. Vous avec le chè- que ? » Pierre va parler, mais des amis entourent Gold, il se tait et signe un chèque. |
Le lendemain, Nathaniel Gold est à son bureau, son secrétaire lui apporte un chèque non payé, Gold le re- “garde, c’est le chèque que Sarreluis lui a remis la veille, Au dos du chèque : « Refus de payer, plus de provi-. sion ». .
Gold ayant fait venir Sarreluis lui fait reconnaître son escroquerie par écrit: Mais Gold est meilleur qu’il ‘ne paraît et il danne à Pierre Sarreluis un, mot de re- commandation. pour. Lebrun, « Allez à cette adresse, lui dit-il, vous racheterez votre faute par le travail ».
Lebrun ne tarde pas à s’apercevoir que Sarréluis possède un talent inné des affaires financières et il en fait son secrétaire particulier. Sarreluis devient le familier des Lebrun. La vie semble lui sourire à nouveau, mais Gold est aux aguets. Il possède certain papier, et Pierre devra le mettre au courant heure par
ÿI LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 4
de bourse de
heure, minute minute des ordres Lebrun.
« DSFONBAIS Pierre Sarreluis est sous la Gold. ! 1 !...
joue -sur la Ranch Mine; Gold fait Ja contre-partie dans Pintention de faire sauter le ban- quier Lebrun ; mais il s’est trompé dans ses calculs et c’est lui, le tout-puissant Gold, qui est acculé à la ruine, Il n'hésite pas et donne l’ordre à son secrétaire de par- tir en Australie et de faire sauter la Ranch Mine.
Le secrétaire part et exécute l’ordre de .Gold. La Ranch Mine détruite, est la proie des flammes... La catastrophe apprise en bourse, les actions de 550 descendent à 250. C’est la ruine pour Lebrun qui en possède la presque totalité. Il faut qu’il règle ses pertes, mais il a joué à découvert et l'argent qu’il doit dépasse celui qu ’il a en caisse. Il va se tuer, mais Lebrun pense à sa fille Cécile, et lorsque le caissier vient lui demander les fonds il paie... avec l'argent de ses clients. Gold prévenu, fait voler par Pierre Sarreluis le livre de compte du mois. Il y trouvera la preuve des irrégularités dé la banque Lebrun. Nanti de ces preu- ves, Gold commence une campagne de chantage, dans des journaux qu’il envoie à Cécile. Elle comprend d’où viennent ces attaques et se sacrifiant au bonheur de son père va chez Gold et lui dit :« Vous aviez demandé ma main, la voici, » Gold triomphe.
Mais dans la nuit une ombre veille, Pierre Sarreluis pénètre chez Gold par escalade, trouve le livre compro- mettant et le jette au feu pour rendre à Cécile la tran- quillité perdue. Mais Gold se précipite sur Pierre et cherche à l’étrangler, Cécile perd la tête et ramassant le révolver que Sarreluis a laissé tomber, tire sur Gold qui tombe. Les domestiques accourent et Gold dit : « Je me suis fait justice, je suis un misérable, pardon
Cécile ».
par
griffe de
/
Depuis quelque temps, le monde de la finance sert de thèse aux principaux scénarios qu'on nous présente. La semaine dernière, nous avions un fort beau drame : Les Ecrits restent. Sous la griffe continue avantageusement la série, el son auteur, M. Dieudonné, n'est pas lendre pour les banquiers.
Les lableaux qui défilent devant nos veux ont élé pris sur le ‘vif et sont d’une réalité forcément parfaite. Je citerai entre autres, la Bourse, à l'heure où elle bat son plein. Mais la scène qui termine le drame est, sans contredit, le plus bel effet du film, qui est joué par trois artistes de grande valeur. : un de nos meilleurs corhédiens, M. Harry Baur, au ‘jeu si naturel, si simple, si vrai. Puis M. Albert Dieudonné, que nous avons eu déjà l'occasion de louer très chaleureu- sement. Enfin, Mlle Marie-Louise Derval, toujours ravissante à souhait,
Sous la “griffe continue la série à succès de la maison Aubert, qui a su s'assurer l'exclusivité des meilleures pro ductions. À
ÉTABLISSEMENTS + L. Van GOITSENHOVEN
PÉNIBLE DEVOIR Drame.
Le nouveau gouverneur de Chicago, homme intègre en lous, lutte entre son devoir de juge et sa conscience, qui lun interdit de gracier son frère, condamné à mort pour un crimêm qu'il n'a pas commis. L'expression de physionomie du malheu- E reux juge donne bien l'illusion d’une tempête sous un crânê Ses amis viennent le confurer de faire grâce, mais il résiste bn fera son devoir jusqu'au bout!
Cette scène capitale, d’une émotion intense, est jouée à le perfection par un grand artiste. À elle seule; ‘elle vaut toul le film qui, du reste, est excellent d’un bout à l'autre, et sed : un gros succès pour la nouvelle et sympathique marque.
se UN DRAME AU PAYS DES FOURRURES
Les chasseurs de fourrures du Nord-Ouest du Can da sont exploités par une bande de contrebandiers el” braconniers dont le chef est un nommé Lang, qui > comme bras droit un chenapan du nom de Thoreau lee quel tient un débit qu’on FRRERE « Le Nid des Val tours. »
Les chasséurs du pays y apportent leurs fourrure qu’ils abandonnent le plus souvent pour une bouteille | de‘ whisky.
Dans les environs se trouve la demeure de Adreh naturaliste qui y habite avec sa femme Miriam, leu métis du nom-:de Croisset qui a vu naître la ets Joséphine à laquelle on a donné le nom de « Notre Ange ».
Lang convoite Joséphine et demande son père de” la lui donner pour femme. Celui-ci, connaissant la ré». 4 putation de Lang, refuse. Lang part, la menace aux lèvres, en disant : « Jadis j'aimais Miriam, votre fem vous me l’avez prise, mais cette fois je réussirai. »
Quelque temps après Miriam et Joséphine vont à Mon. tréal où elles rencontrent Lang. Miriam se rend Ce lui et le supplie au nom de leur ancienne amitié de renoncer à sa fille, Le misérable abuse de la situation Joséphine, inquiète de ne pas voir revenir $a mêle se doute de nes chose, lorsque tout à coup Mirianl entre affolée et, dans une crise de sanglots, dit. à 54 fille ce qui lui “est arrivé,
Mais quelque temps après un enfant naquit. Joséphinô 5 se sacrifie pour consoler sa mère : elle décide d’explen 1 quer à son père que s'étant mariée cet enfant est le sie et que son mari est parti en voyage. À Parrivée de S0Ë père elle partira soi-disant rejoindre son mari et Al OUT annoncera la ne 5 celui- “ci. 24
he “pour la forcer à Peur comme époux. Cependant Joséphine a rencontré un jeune emplox®
de l'Etat en tournée d’ inspection, et de suite elle à Xl
qu'elle trouverait en lui un ami en mène temps qu LE à
Ÿ
défenseur. Elle lui raconte la tragédie et lui demande jouer le rôle du mari. Philippe, le pseudo mari, ‘mé bien Joséphine mais il tient la promesse qu'il LC à faite de jouer ce rôle si pénible.
Re enfant vient à mourir, et Lang ne trouvant plus autre moyen enlève Joséphine. , Croisset et Philippe se sont jurés de se venger de “à ng et de lui arracher leur « Bon Ange ». Aidés par les —Masseurs de fourrures, ils assaillent la demeure des …_Ontrebandiers. + Lang a emporté Joséphine par un chemin dérobé ; 3 Mais les. compagnons de. Joséphine, de braves chiens _ SGuimaux qui adorent leur maîtresse, sont sur la piste à Lang et, l'ayant découvert, le mettent en pièces.
ÿ . Dorénavant plus rien. ne s’opposera à la régularisa- on de situation des deux jeunes gens, Philippe et José- _ Phine pourront enfin être véritablement Mari et Femme.
Ce film est certainement la merveille de la photogra- Phie des beaux sites du Canada dans lesquels se passe Le roman du plus poignant intérêt. Plusieurs scènes Sont très impressionnantes ; l'émotion qu’elles donnent
ASsent le spectateur sous un charme ravissant.
RE Le film a été « tourné » dans le pays même où est située l'action, el présente, par ce fait même, un très grand attrait. lamais il ne nous avait été donné de contempler semblable — Maure, Quels sites splendides! grandioses! Ce ne sont À , (effets de neige admirables sur lesquels un pâle soleil jette … Une lumière diffuse. Mais loute ma sumpathie va aux bons chiens ésquimaux, bien dressés, fidèles, qui, chargés de mettre à mal le traître “ drame, sur l'ordre de leur gentille maîtresse, prodiguent celle-ci, sans compter, leurs caresses. vs a mise en scène a été très soignée, les combats fort bien …Ielés, et Les courses de traîneaux, j' reviens! m'ont ravi. Les raves bêtes! Quel entrain, quelle intelligence toujours en CVerl / 2e. Enfin, le drame tient haletants les spectateurs dont l'émo- lon va grandissant. Les scènes se suivent avec une rapidilé telle qu'aucune longueur ne se fait sentir. Je ne pourrais dire pere durée du film, tant il m'a intéressé el tenu sous le charme. 0rsqu'il se lermine, on est tenté de dire : « Déjà! ». Quel Plus bel éloge peut-on en faire?
Enmonn FLOURY. <>
L- HKENÉNEA -HEE_NE LOCATION
Le 19 Septembre, au Palais de la Mutualité
ZWAZILAND
A Documentaire très intéressant montrant les mœurs el usages Une tribu inconnue en Europe et qui fournit à l’ Angleterre € merveilleux soldats. .
Longueur : 160 mètres.
Hs 4
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE VII
UNÉ FEMME DÉLAISSÉE
Comédie américaine en deux parties interprétée par Miss Margaret Gibson.
Margaret Gibson, jeune femme aime beaucoup son mari, John, qui la néglige continuellement, n’ayant en tête que ses « affaires ». :
Margaret essaye par tous les moyens d'attirer son mari, mais n’y réussissant pas, commence par se déso- ler, puis elle invite une amie à sortir avec elle pour se distraire, 7
Un jour au jardin d'Hiver de New-York, elle est remarquée par un jeune homme qui, se faisant pré- senter, engage un flirt avec elle.
En premier cela lui coûte beaucoup, mais son mari lui opposant toujours les « affaires », elle se décide, un soir qu'il lui refuse de l'emmener en voyage avec lui, d'accepter le rendez-vous que son flirt lui a de- mandé.
A peine le message parti, elle se repend de son geste et supplie encore une fois son mari de l'emmener, mais elle n'obtient qu'un nouveau refus.
Son mari part; quelques instants plus ‘tard il ren- contre une’auto renversée, et celui qui la conduisait fortement blessé. Charitablement il le ramène chez lui, et pour connaître son identité, cherche dans son porte- feuille et découvre la lettre de sa femme.
Alors il comprend le tort qu’il a eu envers sa femme de la négliger : ÿl brûle la lettre, pardonne et, en lPem- brassant, lui promet de s'occuper plus d'elle que de ses affaires,
Ce sujet a élé traité à l'écran plusieurs fois déjà. Mais alors que dans les films précédents on s’étendait sur des détails de second plan, afin d'obtenir un métrage important, l'auteur d'Une Femme délaissée s’en est tenu aux choses essentielles. De cette façon, le film se placera plus facilement. Le public aimera toujours les actions rapides et sobrement menées. : À Longueur : 500 mètres.”
Je CHIENS POLICIERS AU TRANSVAAL
4 Documentaire.
Ce film montre le dressage des chiens pour l’armée anglaise
. sur le front. Îl est intéressant.
Longueur : 200 mètres. a
PERDUS DANS UNE ILE
Drame américain en 3 parties.
M. Bradley, un ancien armateur qui s’est retiré des affaires, vit avec sa fille Myriam, pour laquelle ïil désire un riche mariage.
Au cours de ses voyages il a rencontré un aventurier qui se faisait passer pour le baron Coventry, et un jour que celui-ci lui fait une visite, il.le présente à sa fille.
Le faux baron ne songeant qu’à la fortune de Miss Myriam, S’empresse de faire à celle-ci une déclaration d'amour, qui est d’ailleurs bien accueillie.
VIII <
LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
a ———_—_—_——— ——"———.—._——
M. Bradley ayant décidé de faire avec sa fille une croisière à bord de son yacht « Carpatia », invite Co- ventry, le fiancé de sa fille, à faire partie du voyage.
Le capitaine Hastings a amené avec lui son fils Gil- bert, et un flirt s'établit vite entre Myriam et lui, ce qui excite la jalousie de Coventry qui, un soir après un trop copieux diner, insulte Gilbert.
Rentré dans sa cabine, le faux baron jette ‘étourdi- ment une allumette enflammée qui met le feu aux ri- deaux ; lincendie se propage vite et bientôt le yacht devient la proie des flammes,
La plupart des passagers disparaissent, mais au jour, Gilbert, sain et sauf, découvre Myriam évanouie sur un écueil d’une île isolée.
. Coventry, qui a réussi aussi à se sauver, se trouve sur la même île et ils se réunissent tous les trois.
Mais jaloux, le faux baron veut se débarrasser de son rival, et par deux fois attente à sa vie.
Les violences de Coventry envers Myriam forcent cette dernière à rompre avec lui, et elle le chasse.
En cherchant le gibier nécessaire à leur existence, Gilbert découvre un naufragé qui a été jeté sur la même île depuis très longtemps.
, Le vieillard lui raconte comment il s’est emparé d’un trésor, qu’il s’est embarqué sur un canot, et que la tem- pête l’a jeté sur cette île depuis une cinquantaine d’an- nées.
Coventry aux. écoutes surprend le secret, s'empare de la cassette mais, à la vue de l'or, il devient fou.
. Un jour qu’il attaque de nouveau Gilbert, et pendant leur lutte acharnée, Myriam aperçoit un bateau : elle appelle Gilbert, et leurs signaux ayant été aperçus du navire, on vient à leur secours.
Au moment où ils vont embarquer, ils voient Coven-
try portant la cassette; perdre l'équilibre et tomber du
haut de la falaise.
Enfin recueillis à bord du navire qui les rapatrie, ils
peuvent s’aimer et être heureux.
Commé on le voit, à la lecture de l'argument, c’est du Jules Verne. Du mouvement, du pittoresque, de l'émotion, quelques bons effets, permettent de dire de ce film au’il est bon. Les interprètes ont un mérite, celui d’être naturels. D'ail- leurs, l'heure n’était pas aux attitudes théâtrales.
Longueur : 1.200 mètres., Ho
UN MARIAGE POUR 2.000 DOLLARS è
Comique américain.
M. Johns apprend que Mme Lucifer à gagné un gros lot de 2.000 dollars et s’empresse de la demander en mariage.
Le lendemain de leur mariage, il lui apprend la nouvelle ; sa femme se précipite pour chercher le fameux billet et s'aperçoit qu'il a été mangé par les souris.
Déception de M. Johns, qui est obligé de garder une vieille femme sans fortune.
Ne cherchons pas une intrigue : il n’y a dans celte simple histoire qu’une succession d’incidenis drélatiques qui feronl rire. rVe
Longueur : 200 mètres, 72 PÈRE INCONNU
Grand Drame moderne, édition française de la série
de Mile Valentine Lugand.
Le major Barclay, officier de marine, vient passer ses jours de disponibilité dans son manoir de Bretagn@ près de la ville de Paimbeuf. .
Il a comme voisin Jean-Marie, modeste fermier, qub
se sentant, mourir, le fait appeler. pour le supplier de veiller sur sa fille Anne-Marie, qui va se trouver seulé au monde, sans fortune et à la charge de la bonne ser- vant Maia. . Jean-Marie est mort, et Barclay a tenu sa promess® mais malgré ses cheveux blancs, il s’est épris d’Ann€®. Marie ; il la demande en mariage, elle accepte, et de- vint la femme de son bienfaiteur.
Après la noce, les jours s’écoulent dans le bonheuts tout à la joie de l’attente d’un bébé, lorsqu'un jour une dépêche rappelle le major à l’activité ; celui-ci, obli- gé de partir, témoigne à sa femme toute la joie qu'il aura à son retour, dans trois mois, de trouver un now veau-né.
Au Brésil où il est arrivé, le major contracte une maladie qui lui altère la raison, au point de le faire hospitaliser dans un asile de la côte où, par une belle nuit, il réussit à se sauver. Toutes les recherches ont été vaines ; seuls ont été retrouvés quelques effets ap? partenant au disparu, et on le considéra comme en glouti dans les flots. ;
Tandis qu’il avait pu, après maintes souffrances rejoindre un navire qui l’emmena au Japon, et quan il put revenir chez lui, bien des années s'étaient écou” lées, sa fille avait sept ans et sa femme s'était remariée: Devant cette terrible situation, pour ne pas briser le bonheur des êtres qui lui étaient si chers, il se fixa comme médecin, sous un faux nom, dans un village vof sin, ce qui lui permettait de vivre à leurs côtés jour’ nellement. =
Un jour la petite fille est atteinte du croup, on mande le bon docteur qui, immédiatement, en l’absence des parents, se dévoue pour sauver l'enfant. Lorsque, quel: que temps après, ceux-ci reviennent de voyage ils ap? prennent le danger qu'avait couru leur petite fille, ils s’empressent d'aller remercier le docteur, mais ils: apprennent qu’il vient de mourir, victime de son dévouement. Seule la servante- Maia, qui connaissait le secret, conduit tous les jours la fillette prier pour son père inconnu d’elle.
Drame bien joué, où les nobles sentiments abondent. Îl faut braver la censure des maires les plus cinéphobes.
Longueur : 1.000 mètres.
Ext CNE CINÉMA GRAPHIQUE
16,Rue Grange-Batelière, PARIS
Agences à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, Nancy, Alger, Bruxelles.
Comédie Interprétée Sentimentale ue : D] Mary HARALD M. G. RAVEL
(Film René Navarre)
22 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
Une date dans l'histoire de la Cinématographie
Mardi dernier, dans la magnifique salle du Lutetia- Wagram, devant un cercle de quelques rares privilégiés, le fameux film américain /ntolérance a été, pour la première fois, projeté sur un écran français.
Mme de La Fontaine faisait les honneurs de cette réunion tout intime, à laquelle assistaient les personnalités importantes de la cinématographie.
Citons entre autres :
M. Charles Pathé, entouré de MM. Madieu, le Com- mandant Olivier, Pigeard et M. Haase; M. Costil, repré- sentant les Etablissements Gaumont; MM. L. Aubert, Sandberg, Garnier, Vuillermoz, du Temps, Diamant-Ber- ger, Albert Dieudonné, Fournier, directeur de Lutetia- Wagram, Bates, ancien directeur des Cinémas Eclipse, Mer- canton, Dumény, etc.
L'auteur de /niolérance est M. Griffith, le metteur en scène à la renommée mondiale, et qui, par l’œuvre nouvelle dont nous parlons aujourd’hui, prouve la perfection de sa science et sa profonde connaissance historique. Il n’est pas vain de dire que se trouve dépassé aujourd’hui tout ce qui a été fait jusqu'à présent au cinématographe.
Le film de Gniffith est universel en ce sens qu'il fait revivre devant nos yeux tous les grands événements de l’his- toire de l'humanité, depuis Babylone jusqu’à l’heure pré- sente, en passant par l’ävènement du Christ et 1 massacres de la Saint-Barthélemy.
Il est assez difficile de parler de la mise en scène dont les détails surprennent par leur exactitude, leur puissance d’évocation et leur splendeur. La Babylone antique a été reconstituée au moyen de décors spéciaux, d’après les docu- ments conservés dans les musées. On voit même circuler, sur les murailles qui entourent la ville célèbre, des chars à plusieurs chevaux. La reconstitution des phases du massacre de la Saint-Barthélemy n’est pas moins étonnante. Griffith a dû passer de longs Jours dans nos bibliothèques et dans nos musées, pour n'omettre ni un détail de costume, ni une scène de mœurs, ni la forme d’une armure.
Le film n’a encore été acheté par aucune Maison. On en demande, dit-on, un demi-million.
Nous reparlerons de cette œuvre magnifique qui, très cer- tainement, par la puissance de son action et des moyens employés, marque une date dans l’histoire de la cinéma-
tographie. CC
Propagande
Nous lisons dans un journal italien que la société Mor- disch sortira prochainement un film de propagande exécuté pour le compte du grand état-major allemand. Son titre : « La Guerre sur l’Izono » et la notice qui l’accompagne lais- seraient prévoir que les efforts de nos alliés transalpins seront raillés avec une légèreté (!) toute germanique.
Nos confrères se demandent ce qu’il en adviendrait si un tel film de propagande n'était pas édité par une maison « neutré » (!)
“ Le Courrier ” à Boulogne-s|-Mer
Grâce à la grande activité du sympathique directeuh M. Couchemann, les programmes de ces quatre dernière semaines ont été particulièrement intéressants. Citons, dans partie dramatique, Ginette, une des dernières productions 0° Gaumont, très bien jouée par Mile Mado Floréal et 5 partenaires. Le Manteau vert, un peu compliqué, mais Intel” prété par de bons artistes. Un superbe film qui fait honnell à notre production : L'Angoisse, où l’on a pu admirer, ui fois de plus, le talent de Mile M.-L. Derval. Une bon comédie dramatique de l'A. C. A. D. : La Grande Vedellé et enfin /Îlusion, scène dramatique de La Triangle, aY Edith Reevez. A la partie comique : Gaby en aulo, Pilule au Hamman, Pour un pneu, Polvte le Groom, Chaïl” au bal (un peu mieux que les autres), tous américains, 104 jours les éternelles scènes acrobatiques. Une charmant comédie de la Transatlantic, Une visite à ses ancêlié” Bientôt Midinettes, avec Suzanne Grandais.
On a passé ces derniers temps deux jolis films français Un de la nouvelle marque D. H., Dans l'ouragan de # vie, avec la célèbre artiste Nanalonebe: L'Attentat de maison rouge, mise en scène de M. Gaston Sylvestre. gentille comédie dramatique d’un nouveau genre, Miss Sachl® matelot, toutes les actualités de la guerre dans les Annales
Bons programmes, salle presque toujours comble à chagu® séance : ÆEn Détresse, adaptation cinématographique roman de Jules Mary. Deux bandes de la S. C. A. G. L” Honneur d'artiste, film irréprochable comme photo et isé en scène, interprété par Henry Krauss. Un drame en c2 leurs, d’après l’œuvre de Victor Hugo, Marie Tudor, intel prété par Mile Jeanne Delvair et M. Léon Bernard. Un b°! drame, bien d'actualité, de l’Eclair, Celles qui restent au logis. On a bien ri avec le Prince Plouff, interprété par l'i ini mitable Rivers, Lusène Arpin, et de nouvelles scènes comique de Bouboule, surnommé l’« as » des comiques américalÿ
Chaque semaine, un épisode de Ravengar.
JEAN FONTAINE.
RE — ‘“ Le Courrier ” à St-Etienne
RoYAL-CINÉMA. — Sur l’aimable invitation de M. 28° langros, directeur du Royal-Cinéma, je suis allé voir et 14 fort apprécié les merveilleux films qui se déroulent en € moment dans sa superbe salle, entre autres : Gaumofl Journal, Anatole sur le fil, comique, et Julot fait une co!” quête, gros comique, deux numéros enfantins qui plairont SU tout aux bambins.
Le clou du programme est Civilisation, de la série des grands films américains.
L'orchestre du Royal, bien dirigé, nous fait entendre u° musique délicieuse, bien appropriée, et mérite une menti! spéciale.
Au FAMILY-THÉATRE. — Le Secret de. l’aveugle, grand film dramatique, Æt l’on revient toujours, comédie. Ur attraction de café-concert, Mo-Ni-Ko, duo de jongleurs égu" libristes très intéressants, termine la soirée,
né
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
ne l'ALHAMBRA-CINÉMA. — En détresse, d’après le LS Jules Mary, scène dramatique en trois parties, lerprétée par Louis Delaunay, de la Comédie-Française. Un pour l’autre, comédie comique en deux parties, jouée Mack Sennett et Mabel Norman, Clermont-Ferrand el < tes film un peu local qui plaît beaucoup. Plouf rate MI eau mariage, comédie de Rivers, jouée par l’auteur et € Paule Morly. Pathé-Journal clôture le programme. LS VÉRAX.
“ Le Courrier ” en Algérie
L 4 il impossible de travailler, ë Oran. Les exploitants, Plètement livrés à l'arbitraire d’un maire qui a horreur 2 Cinéma et qui ne souhaite que leur fermeture (il me l’a à moi-même) ne peuvent passer presque aucun film. A Jan on interdit des films sans même les voir, parce qu'ils tplaisent ou au maire, ou à un membre de la Commission. D n'aiment pas le cinéma et ne comprennent pas tt commercial que nous faisons. pou bien on autorise la première partie et on interdit la nde. On prohibe un film où un paysan, le torse nu, laboure letre et embrasse une femme, sous prétexte d’immoralité. di. à interdit un film dans lequel un ouvrier en casquette es- e un mur: on l’assimile à un apache cambrioleur. Aion qu’un ouvrier au travail porte un chapeau de soie ? Le interdit des films dans lesquels il y a un couteau ou un er sur une table. e. nfin, c'est l'arbitraire complet auquel sont livrés les es exploitants français d Oran, car pour les exploi- ÈS on n’a que des sourires et des tendresses. Ces peuvent tout se permettre. On ferme les yeux. ou a interdit : « L’Enigme des Millions » qui a Fe. ans toute la France et on a autorisé ut Ravengar », 4 es aventures sont autrement corsées. Il est vrai que ce Mer film passe dans un établissement espagnol. 15 ” mène le décret donnant aux maires pouvoir de < Ne es cinémas. _Pense-t-on que la censure officielle de ; ecture de Police de Paris, ne vaut pas toutes celles $ tyrans aux petits pieds, qui abusent de leur autorité.
“ Le Courrier ” en Amérique
Washington, le 30- Août 1917.
à Don Fox annonce, pour une date très prochaine,
A Lisérables, avec William Farnum, dans le rôle de an Valjean.
la
* x *
pie Petrova a signé avec le syndicat Mac Clure un de at qui lui garantit 10.000 dollars par semaine. blus, elle est intéressée aux affaires. * Un grand nombre de fins en série seront bientôt RFA Re re Le Sie ientô r le marché. L'un d’eux, appartenant à la Vita-
#
23
graph, n’aura pas moins de 52 épisodes, un pour chaque semaine de l’année. Le 1 ‘ octobre, paraîtra celui de la Paramount, On n'en connaît pas encore le titre, mais le scénario a été écrit par Annie Katherine Grene, l’auteur de plusieurs romans policiers. Fa De nombreux films importés de Russie vont passer sur les écrans New-Yorkais. Ce sont principalement des drames de caractères et de mœurs. Fa Henry B. Wilthall a traité avec la Paralla Film. Les films qu’il créera seront négociés par la Triangle Dis- tributing Corporation. SE Mabel Norman est entrée à la Goldwyn. Cette maison sortira, sous peu, un film extraordinaire dont le prix s'élève à 250.000 dollars, avec May Marsh, l'héroïne de La Naissance d'une Nation et d'Intolérance. De plus, la Golwyn tient tout prêts 12 autres films Pane grande valeur.
* x +
La chute des Romanoff, que tourne, en ce moment, Herbert Breunon, aura huit parties (292000 mètres.) $ ete £ Les directeurs de la Triangle tiennent d'importantes réunions en Californie. On croit qu'il en résultera de
gros changements. F, R. DOooLEY.
A travers les Petites Affiches
Appels de Fonds
Société du « Roval Cinéma Wagram », société anonyme au capital de 525.000 francs. Siège social : 31 et 33, ave- nue de Wagram, Paris.
MM. les actionnaires de la Société du « Royal-Wagram- Cinéma » sont informés que le Conseil d'administration a décidé l'appel des deuxième, troisième et quatrième quarts du capital social, conformément à l’article 9 des statuts.
Ces versements devront être effectués chez M° Caron, agréé, |, place Boieldieu, à Paris, au plus tard :
Le deuxième quart le 25 septembre 1917.
Le troisième quart le 25 octobre 1917.
Le quatrième quart le 5 décembre 1917.
LE ConsEIL D’ADMINISTRATION. Formalion de Sociélé
Date : 3 juillet.
Raison sociale : Société Française d’Editions Musicales, Théâtrales et Cinématographiques.
Objet : Œuvres d'éditions musicales, théâtrales, cinémato- graphiques. ;
Siège social : rue de Provence, 30.
Capital : 200.000 francs.
EEE LL OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOIS 0 fr. 50 la ligne de 45 lettres
DEMOISELLE
44, Avenue Victor-Hugo, Boulogne s/Seine.
pianiste, improvisatrice, cherche place Cinéma, Paris ou banlieue. F. COBLENTZ, (37)
24 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Les Nouveautés
LUNDI 24 Septembre
Présentations de L'ASSOCIATION CINÉMATOGRAPHIQUE PARISIENNE, 21, Rue de l’Entrepôt
2h. CINE-LOCATION-ÉCLIPSE
18, rue Favart. — Tél. : Louvre 32-79 LIVRABLE LE 19 OCTOBRE
Clé. — À fravers le pays basque, documentaire .... 105
Triangle. — L'enchanteresse, drame........... .. 1525
3 h. 10 Société VITAGRAPH 15, rue Sainte - Cécile. — Tél. : Louvre 23-68 LIVRABLE 19 OCTOBRE
Toutcantrethnidrameraft re PS: 206 L'une ou l'autre ?, comédie af........ ............ 272 ; F 3.h. 25 AGENCE AMÉRICAINE 87, rue de Trévise Tél. Central 31-80 Exclusivités Georges Pelit LIVRABLE LE 19 OCTOBRE Centaur. — La sirène de la Jurgle, drame 1 aff. (présenté la semaine dernière)....,........ env. 200 4h. ACTUALITÉS DE LA GUERRE Annales:de la gHerren0527 env... 40,404 0 200 4 h. 05 Louis AUBERT 124, avenue de la République Tél. Roquette 73-31 et 73-32 LIVRABLE LE 19 OCTOBRE Monatfilm, — L'Espagne piltoresque “ De Malaga dNOleZE rs pleinain Penn SU 85 Succès. —— Sous la griffe, hors série, comédie, 2aff. 1410 Keystone. — Fatly chez les Peaux-rouges, hors SOPIO COMIMUO eee An LME A AS ucs 575
MARDI 25 Septembre
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Présentation PATHÉ FRÈRES PALAIS de la MUTUALITÉ
9 h. 1/2 325, rue Saint-Martin LIVRABLE LE 26 OCTOBRE PROGRAMME No 43 Drame Consortium Tiber Film. — La curée, 1 aff-
che 120/160, 1 affiche 240/320, 1 pochette photos bromure...... een be tee cerner sado ens e FAR ES
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Comique:
Pathé Frères. — Les deux jaloux (Etoiles de Pas) ralféhe 120060 2 eu hr unes 380 Plein air Pathé Frères. — L'abbaye du Mont St-Michel... 1
» Les arts au Japon, coloris......… 125
Présentations de L'ASSOCIATION CINÉMATOGRAPHIQUE PARISIENNE
2 h. Société ADAM et Cie 11, rue Baudin Tél. Trudaine 57-16 Pour la folle américaine, drame contre-espionnage, EURO NOR RAR NE RE ERP RUE EE EE 580
AGENCE GÉNÉRALE CINÉMATOGRAPHIQUE
2 h. 25 16, rue Grange-Batelière Tél. Gut. 30-80, Central 0-48 LIVRABLE LE 19 OCTOBRE Eclair. — Chez les bücherons du Tyrol, plein air... 90 René Navarre. — Du rire aux larmes, comédie sentimentale, aff.......... RNA E Se 3, 280 Essanay. — Charlol joue Carmen, hors série,
2e épisode : ‘ Souvent femme varie”, comiq., aff. 650 (Ce film a fait l’objet d’unc présentation spéciale ).
COMPTOIR-CINÉ-LOCATION, GAUMONT
3 h. 28, rue des Alouettes Tél. Nord 14-23 LIVRABLE LE 28 SEPTEMBRE Gaumontacialités ROBIN M PR NE EEURE env. 200 LIVRABLE LE 5 OCTOBRE Gaumont. — ‘“ Service Cinématographique de la Marine Française ”, Patrouille au large de Brest, 9 TOCUMENIAITE SA TS RS D Par dm ete nn PE () LIVRABLE LE 19 OCTOBRE Film Bosworth. — Exclusivité Gaumont. — Une idylle au pays du feu (Paramount Pictures), affi- 0 ches ct photos, comédie dramatique............ 140 Gaumont. — La femme fatale, ciné-vaudeville, ,! 20 affiches et photos...*..... RL ER tr AE 52 Kinéto. — Exclusivité Gaumont. — La vie sous- marine ‘ Anémones et Pieuvres ”, documen- 170 /
Timbrimeur-Gérant : F. Barroux, 58, Rue Grenéta. — Pan
à D mr pr
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Tribune de nos Lecteurs
On nous écrit : a Du front. Ce mardi 11 septembre 1917.
Mon lieutenant, l'ai bien reçu votre charmante lettre du 26 août, et vous
"1 Témercie infiniment. Votre bonne action à l'égard de tous S Camarades mobilisés mérite aussi toute notre reconnais- sance, 4
Je suis très heureux d'apprécier et d'honorer vos excel- ents sentiments de solidarité pour les opérateurs et tous les Pets emplovés de la Cinématographie.
Grâce à l'envoi régulier du Courrier Cinématographique,
ROUS pouvons nous tenir au courant de notre mélier, tout en.
Sütvant de près les événements qui se passent dans l'Industrie u Film.
Si tous les films passent hors de notre portée depuis trois ans, au moins nous aurons l'illusion de les avoir vus en l'sant # Tésumés que vous publiez.
. Merci, mon lieutenant, des trois numéros d'août que je ns de recevoir aujourd’hui même. Æecevez, etc.
»
BoccARON. Convois-Autos, S. J. M
Aux Armées, le 8 septembre 1917. Monsieur Le Fraper,
Je viens de lire, dans le n° 34 du Courrier Cinématogra- Phique, un article concernant les postes cinématographiques Ton se propose d'installer aux armées.
Tobez-vous qu'il n'est pas écœurant de constater que ce
PCR ls" Cauxiliaires » qui vont être choisis pour composer
< Personnel de ces postes ? ; , TOVez-vous que ceux qui ont trente-sept mois de front Ont pas mérité un peu de repos et qu’on ne devrait pas
Ur réserver toutes les cabines du Cinéma aux Armées ?
Je suis de ceux-là. Depuis trois années, je n'ai point fuillé les tranchées, après avoir combattu à Charleroi dès € 20 août 1914. Et pourtant, je puis me donner comme “Péraleur professionnel. J'exerce ce métier depuis l’âge € 15 ans. Mais il suffit que j'appartienne au service armé Pour être. mis systématiquement de côté. Au contraire, un N Auxiliaire », absolument ignorant des choses du Cinéma, Don connaîtra rien de la projection, ni des appareils, , 4 Jugé apte à conduire un poste destiné à récréer les poilus cs front. Cela m'explique pour quelles raisons profondes on “US bourre le crâne depuis trois ans avec ces fameuses
Tehré “ % : F è «Présentations dont on parle toujours, mais qui ne viennent mais. MEL
à: A4 si les gens qui dirigent ce service élaient eux-mêmes E CS
Cinématographistes, il n'en irait pas ainsi. Mais ceux-là,
\
comme tant d’autres incompétences, ont été recrutés parmi les courtisans des autorités en place. Ce sont des « mer- caniis » d’un genre nouveau, créé par la guerre, qui ne cherchent qu'à monopoliser le Cinéma à leur simple profit sans se soucier autrement des poilus « étiquette destinée à couvrir la combinaison ».
Pourquoi, si l’on veut réserver ces places à des inaptes, ne les donnerait-on pas, de préférence, à des professionnels réformés de la guerre, à des blessés glorieux de retour du front? Il ÿ en a dans toutes les spécialités du Cinéma. Il y a même des officiers, tels que le capitaine Vandal, directeur des Cinémas Eclair dans la vie civile, qui sauraient organiser, de main de maîlre, lous les services du Cinéma aux Armées, et qui sauraient. surlout en faire bénéficier les poilus. Le capitaine Vandal a trois ans de campagne, une blessure grave qui le rend peut-être inaple au service armé. Comment trouver une compétence plus étendue?
Mais non. Îl faut un cinématographiste, c’est un profes: seur qu’on met à la tête du Cinéma aux Armées, un profes- seur d'histoire qui n'a jamais pénétré dans une cabine d’opé- rateur et qui tient la tranchée dans l’antichambre des Beaux- Arts depuis la déclaration de la guerre. Ah! il n'est pas prêt d’avoir le « cafard », telui-là. S'il avait vécu quelques heures dans les tranchées, sous l’effrovable trombe des obus, au milieu des rudes misères de nos poilus, dans la boue, dans l’eau, couché sur la dure dans sa couverture trempée, passé des nuits perpétuellement tragiques, l'œil ouvert au créneau sous la menace conslante de la camarde; ah! s'il avait connu ces relèves interminables dans le noir, au milieu des boyaux sans nom, crevés de fondrières, hérissés de pièges, ces relèves : sac au dos vers un cantonnement, le plus souvent en ruines, perdu dans l'immense solitude désolée de la: zone de feu... Mais, c’est vrai, ce serait un soldat... Hélas! Pourquoi faire tant de campagnes pour obtenir « The right man in the right place »? Autant en emporte le vent. Et tout ce que nous dirons ne. vaudra jamais une minute d'amitié d’un politicien relors.
(CR
© d'infanterie.
Aux Armées, le 9 septembre 1917.
Le lieutenant Blot, commandant la Section de Parc Automobile n° .. au sous-lieutenant Le Fraper.
J'ai bien reçu le Manuel pratique que vous avez eu l'obligeance de m'envoyer. Il me sera très utile pour l’instal- lation que je projelle d’un cinématographe à ma Section.
Je vous remercie tout parliculièrement de cet envoi et, le cas échéant, aurai recours à vos bons conseils, si quelque difficulté se présentait à nouveau.
Avec lous mes remerciements, elc.
; BLoT.
Cette lettre, comme tant d’autres, démontre définitivement l'insuffisance d'organisation du Cinéma aux Armées et son faible rayon d’action. Comme toujours, ce sont les initiatives personnelles qui créent les cinémas destinés aux poilus.
G: SEA
Exploitants !
AŸez-bous gagné de araent en présentant
La Serie Judex ?
Non !?
Alors. fermez votre Établissement
car Üous n’en gagnerez JAMAIS.
Oui !!
Alors... assurez-bous dès à présent
la fourniture to pcoane Série
La Mission de Judex
_. fera sensation
: Comptoir Ciné-Location GAUMONT, 26, mue des Alouettes |
Scanned from the collections of La Cinémathèque française
CINEMATHEQUE
FRANÇAISE
Post-production coordinated by
MEDIA HISTORY
DIGITAL LIBRARY
www.mediahistoryproject.or
Sponsored by the University of Wisconsin-Madison Center for
Interdisciplinary French Studies, the French Embassy, and the
ACLS Digital Extension Grant, “Globalizing and Enhancing the Media History Digital Library” (2020-2022)
3% ACLS